Haro sur le gaspillage

Le gaspillage alimentaire est un fléau que l'on peut et que l'on doit combattre, au niveau personnel avant de tout en attendre de la société de consommation.

 

Depuis longtemps, les industriels sont sensibilisés à ce problème et doivent adapter leur production à un type de consommation de plus en plus jetable, d'où la multiplication des produits en unidoses, mais plus chers.

 

Dans cette perspective, nombre de familles au revenu modeste vont naturellement vers les "packs familles", ces produits vendus au format familial, car moins chers, mais souvent traduits en perte financière, car pas forcément tous utilisés et au bout du compte jetés. Selon l'ADEME, les chiffres sont effarants en France : " Dans les foyers français, sur les 79 kg de déchets alimentaires jetés chaque année par chaque individu, tous ne peuvent pas facilement être limités (os, épluchures, etc), mais 20 kg pourraient sans difficulté être évités si l’on acceptait de modifier à la marge nos comportements. En effet, cela correspond à 13 kg de restes de repas, de fruits et de légumes non consommés (soit 845 000 tonnes en France), et 7 kg d’aliments même pas déballés (soit 455 000 tonnes en France). Au total, ce sont donc chaque année en France 1,3 million de tonnes de nourriture qui sont purement et simplement gaspillées dans les foyers français, ce qui correspond à 38 kg de nourriture consommable jetés toutes les secondes !(Sources : ADEME, Ministère de l’Agroalimentaire)"

 

La grande distribution a également participé au débat, et recycle désormais ses invendus avec des associations caritatives en mettant à leur disposition ces produits qui ne peuvent plus figurer dans les linéaires, au vu de leur date limite de consommation. La DLC est d'un intérêt industriel mais ne préjuge pas de la qualité intrinsèque du produit qui dans la plupart des cas reste consommable.

 

Il est à noter qu'une grande avancée fut la LOI n° 2016-138 du 11 février 2016 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire initiée par le député Arash Derambarsh, mais le combat reste toujours d'actualité. C'est ainsi que le RCEN entend vulgariser en 2017 et 2018 des ateliers participatifs sur la lutte au quotidien contre ce fléau, pour préserver et son porte-monnaie, et notre planète.

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